Sourire ravageur, elle s’était avancé vers lui telle une féline, prête à entrer dans la danse. Droite, fière, elle avait toujours eu ce magnétisme qui émanait d’elle et elle en avait pendant longtemps jouer lorsqu’elle était sous couverture à Graceland. Trois ans où elle avait dû jongler avec de nombreuses identités, se faire passer pour ce qu’elle n’était pas, alors oui, elle savait parfaitement jouer de ses charmes, ou au contraire ce fondre dans la masse lorsque s’était nécessaire. Elle le suivit, engageant la conversation tout en marchant à ses côtés. L'homme quant à lui acquiesça à la première interrogation de Paige. Voilà une bonne nouvelle. Elle allait pouvoir rapidement briefer son équipe et commencer à se mettre au boulot
JONAS- « C’est bien ça, mademoiselle Malarky,confirma le brun avec un sourire tout en lui en serrant légèrement sa main. Main, qu’elle s'enquit de saisir à son tour alors qu'il continuait de s'adresser à la jeune femme.
JONAS- J’ai lu quelques informations sur votre parcours à la DEA, ça force le respect. Certes, mais ici c’est le FBI, autre échelon, autres méthodes, on ne s’embarrasse de rien pour maintenir la sécurité des habitants de ce pays, mais vous savez déjà tout ça, vous êtes passé par notre académie. J’espère que cette collaboration vous plaira. »Sourire aux lèvres, alors qu’elle baissait la tête l’espace d’un instant. C'était évident qu'il avait dû prendre le temps de faire des recherches sur elle et son équipe. Ainsi, il devait alors avoir connaissance d’une partie de son histoire. Du moins le strict minimum: Parents assassinés, a vécu pendant trois ans dans un foyer d’accueil avec sa soeur avant de la perdre il y quelques mois et d’hérité de ses deux gosses. Ava et Lincoln. Majeur de sa promo à la sortie de Quantico, anciennement mariée etc.
" Je reconnais bien là, l'impertinence du FBI. Ne vous inquiétez pas, ayant travaillé et vécu pendant trois ans avec des agents de cette agence, je connais vos méthodes. »Il fallait l'avouer, la tentation avait été bien trop grande, elle avait donc à son tour mené son enquête sur l'homme avec qui elle allait devoir faire équipe.
« Je vois que vous avez fait vos devoirs. » Lui dit-elle d’un calme olympien tout en plongeant à nouveau ses yeux bleus dans les siens. Un léger sourire vint se nicher aux creux de ses lèvres.
« Je dois avouer que j’ai faits pareils de mon côté. Votre cas a éveillé en moi un semblant de curiosité. J’ai même eu vent de quelques rumeurs à votre sujet qui me laisse… quelques peux perplexe, mais…» Elle laissa un instant sa phrase en suspens, dans l'espoir de semer le doute dans l’esprit de l’agent en face d’elle.
« promis…je vous laisserai votre chance. » finit-elle par lui dire, lui faisant un rapide clin d'oeil. Son côté joueur remontait peu à peu à la surface. Parlait-elle de cette tendance à éveiller une certaines convoitise chez la gent féminine ou bien… de l’autre rumeur qui courait à son sujet ?
Elle l’observa à son tour, jaugeant sa réaction, se perdant quelques secondes dans la contemplation de son homologue masculin.
**Définitivement charmant, oui ** pensa-t-elle. Ce n’est que lorsqu’il lui indiqua qu’évidemment tout était en place pour accueillir l’équipe qu’elle sortit de ses pensées.
JONAS- « tout est en place bien entendu. À condition que vous partagiez avec nous tous vos briefings, » Parfait, c’est tout ce dont elle avait besoin d’entendre. Elle souhaitait se mettre au travail le plus vite possible. Le temps était compté, elle avait perdu assez de temps ainsi.
« Merveilleux. Aurais-je droit à un tour du propriétaire en votre compagnie avant d’entrée dans le vide du sujet ? (…) Bien entendu nous sommes là pour ça après tout. Faire équipe, mais j’espère pour vous que vous aurez l’amabilité de faire de même. Mon… patron serait fortement déçu si un des hommes que nous recherchons se verrait passer entre nos filets justes pour un problème d’ego entre agences.»L'éternel problème de rivalité entre agences et méthodes de travail revenait souvent sur le devant de la scène et Paige se faisait un malin plaisir à mettre les points sur les "i" aux agents du FBI avec lequel elle avait le loisir de travailler. Elle détestait l'échec. Question d'habitude surement.
« Je n’ai pas d’équipe sous mes ordres mais vous travaillerez aussi avec ma collègue Laury Davis. C’est une profileuse, un talent qui doit vous intéresser. (…) Si vos hommes sont avec vous ils peuvent monter, on les attend pour une beuverie d’accueil. (…) Suivez-moi, on prend l’ascenseur. J’espère que vous vous êtes assuré de leurs accréditations. » Le sous-entendu sur la profiler arriva bien aux oreilles de la jeune femme, bien qu’elle connût l’individu presque par coeur, cauchemardant depuis de nombreuses années sur cette journée qui lui avait valu la perte de ses parents. Elle se rappelle encore de quelques détails, quel n’oublierait sans doute jamais. La menthe et les yeux de l’homme lorsqu’il avait eu ses mains posé fermement sur ses poignets. Elle ne voulait pas rejeter l’aide qu’il lui propose, mais elle avait en tête de mettre le moins du monde possible dans la confidence. Ne serait-ce que pour les protégés.
« merci de cette information, j’en prends bonne note pour la profileuse. Pour mon équipe ils n’arriveront que demain, mais rassurez-vous ils ont reçu leurs accréditations (…) une beuverie . Je ne savais pas que les agents du F.B.I étaient réputés comme étant des friands d’apéro, mais soit, je ne dis jamais non. » lui glissa-t-elle en rigolant avant de poursuivre le chemin calmement vers l’ascenseur.
« Les renseignements du FBI sont inestimables, vous pouvez passer par moi pour solliciter les analystes. (…) On se vouvoie pour la forme mais on va vite se familiariser» Elle se raidit presque instantanément, si elle devait passer obligatoirement par un analyste voilà qui allaient poser quelques petits problèmes pour ses investigations personnelles. Il allait donc falloir qu’elle se face encore un peu plus discrète.
« Vous êtes gentils, mais… je n’ai pas besoin des analystes pour mener mon enquête. Je suis une femme de terrain. Je préfère faire mes propres recherches. Je pars de ce principe-là : moins il y a de personne impliquée dans une affaire, plus nous sommes efficaces. Ne m’en veuillez pas mais je suis de la vieille école. Cela dit, j’ai hâte que nous puissions travailler ensemble, sincèrement. Je sais qu’il va sans doute falloir un peu de temps pour que l’on puisse s’habituer à nos méthodes respectives, mais je suis confiante. » finit-elle sa phrase avec un léger sourire.
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Désolé, un peu cours mais je dois prendre mon train pour Paris ( demain c'est la rentrée !)
AVENGEDINCHAINS